Fig.01 - Démasquer - quelques masques qui son montrent mieux...

 

 

 

Les masques Songye

Chez les Songyé , la   société bwadi bwa kifweb e fonctionne comme un organe de contrôle au   service de l'élite dirigeante. Elle aide les autorités à maintenir leur pouvoir   économique et politique. Les dirigeants n'ont aucun scrupule à taire appel aux   forces surnaturelles sous forme de magie ou de sorcellerie. Les masques bifwebe (sing. kifwebe ), font partie des collaborateurs les plus   puissants de cette société. Les visages de ces masques sont recouverts de stries parallèles inspirées du pelage de certains animaux,   comme, par exemple, le zèbre ou le guib harnaché, auxquels les Songye accordent une grande importance mythologique.   On dit des masques bifiveb e qu'ils se situent en dehors de l'ordre normal   de l'univers. Une crête surmontant le visage distingue les exemples masculins   des féminins. La taille de cette saillie a une signification hiérarchique : plus   elle est grande, plus le potentiel magique et la puissance mystique du   personnage masqué sont importants. Durant leurs danses (par exemple, pendant les   rituels de circoncision), les masques masculins   adoptent un comportement capricieux et assument une fonction de contrôle social.   Les masques féminins, par contre, sont plutôt   associés au monde physique et à la reproduction. Leurs mouvements sont plus   calmes, car ils doivent activer les esprits bienveillants, garants d'une   nombreuse descendance. Ils sont également en rapport avec la lune et se   produisent au cours de rituels mensuels, de funérailles et de fêtes de nation du nom.

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Les masques tchokwé

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Les masques tshokwe, réalisés par des sculpteurs professionnels sont en bois. Les futurs initiés (tundanji), c'est-à-dire les garçons entre 8 et 12 ans qui viennent d'être circoncis, séjournent pendant quelques mois dans le camp d'initiation en brousse pour y suivre un enseignement. Les masques constituent le lien social entre ce groupe d'hommes temporairement isolé et le reste de la population, plus particulièrement les mères des futurs initiés ainsi que les autres femmes du village.

Au sein d'un ensemble de masques très diversifié figurent quelques archétypes comme le masque mwanáphwó («jeune femme»), qui représente un personnage féminin ancestral, mort très jeune. Quoique porté par des hommes, mwanáphwó symbolise la position prééminente qu'occupe la femme dans une société matrilinéaire comme celle des Tshokwe.

 

 

 

Le masque cihongo

 

Pendant masculin de mwanáphwó, incarne un esprit masculin qui dispense pouvoir et richesse. Tout comme les masques phwó ou mwanáphwó, qui représentent une jeune femme et évoquent la mère ancestrale veillant sur la fertilité de ses descendants, le masque cihongo fait partie des masques de danse. Les danseurs allaient de village en village et étaient rémunérés pour l'influence bénéfique qui émanait de leurs prestations.

 

 

 

 

   

 

 

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