Comme la maison est grande et immobile sans toi. Quand je pousse la porte, quand je suis penchée sur ma table, quand je pense à plusieurs lendemains. Il ne m'est pourtant pas permis de pleurer les larmes que je pleure, et qu'il n'y a pas si longtemps... Il y a trop longtemps au contraire.
Je t'aime et je ne me défends pas, je reste très pure avant et après cet amour qui n'a pas besoin de t'atteindre, et qui ce soir pleure.
Je pense à toi, et la maison est ancrée dans l'infini, cette ténèbre, afin que je te retrouve sans ces paysages qui me sont inconnus, parmi des visages qui me sont étrangers.
(...)
Vingt-deux cantiques des terres bien-aimées XVIII - le cantique d'Âme |