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Monsieur, Votre lettre du 18 décembre m'est bien parvenue et je m'empresse de vous donner les renseignements que vous me demandez. Parmi les ouvrages cités dans votre lettre, seuls sont actuellement disponibles pour la langue allemande : « Le mistère de Jeanne d'Arc » de René Schwob - « La vocation de K. Mansfield » de O. Lenoel, et « La vache, cette noble servante » de Melle Marie-Aimée Meraville. Tous les autres titres sont soit vendus, soit en option dans les pays de langue allemande. Pour les trois livres disponibles, je vous accorde très volontiers une option jusqu'au 31 mars 1949, afin de vous permettre d'offrir ces oeuvres à vos correspondants de langue allemande et par ce même courrier, je vous fais expédier deux exemplaires de chaque volume. A propos de « La Vache » de Melle M.A. Méraville, il m'est agréable de vous faire savoir que cette oeuvre vient d'être couronnée par le Prix Olivier de Serre. Je joins à mon envoi, en service de presse, « La vie du Curé d'Ars », de M. Van der Meersch et « La maison Dieu » de H. Pourrat, parus dans ma collection des « Pages Catholiques ». Le romand d'Elisabeth Langässer : « DAS UNAUSLOSCHLICHE SIEGEL » que vous avez eu l'amabilité de me faire parvenir est maintenant en ma possession et je l'ai confié à mes lecteurs en le recommandant tout particulièrement à leur attention. Je compte être en mesure assez prochainement de prendre une décision pour ce livre. Il m'a été soumis au coeur de cet été un livre d'Alfred Doeblin « DAS LANDOHNETOD », mais il n'y a aucune raison que ce livre soit intégré dans ma collection de littérature étrangère, car c'est le second livre d'une trilogie dont le premier tome « LE TIGRE BLEU » a été publié par mon confrère Calmann-Lévy. Sa place me paraît donc être sous cette firme. Quant aux oeuvres de Plievier, j'en ai actuellement deux à l'examen et mes lecteurs étudient cette question avec le plus grand soin. Je ne crois pas pouvoir m'intéresser au roman historique de Reinhold Schneider « Philippe II » ; par contre c'est très volontiers que je prendrai connaissance de l'un des romans que vous m'indiquez, de Verner Bergengruen ; vous pouvez donc m'en faire l'envoi. Merci de vos aimables voeux ; acceptez en échange, cher Monsieur, les miens très sincères et croyez, je vous prie, à mes sentiments les meilleurs. R. Esméhard. |