Si vous avez contre l'oreille les cris des enfants   -   Qui ont peur qui ont froid qui ont faim   -   Seigneur de tout mon coeur je vous plains   -   Vous avez l'expérience de votre passion   -   Mais elle n'était qu'un rachat - Vous l'avez dit   -   Et que devient son prix de souffrance   -   Au front de la souffrance des Innocents   -   O qu'est ce que la couronne et la croix   -   D'un homme même Fils de Dieu   -   Derrière les couronnes de fer et pointes.

Et les millions de croix en forme de glaives   -   Piqués sur le ventre des mères enceintes   -   Si votre renoncement est le plus grand   -   Mais quelle place ferez-vous donc   -   À ceux qui ne sont plus dans leurs terres -   Si votre peuple a souffert l'exil de Babylone   -   Et si votre peuple est le seul que lest le dieu   -   De cet autre peuple qui dévale les flancs de l'Europe   -   Sur les flancs de l'Europe sans fin.

Je sais qu'ils sont justes que nous méritons   -   Vos coups et je ne me rebiffe plus.   -   Mais vous avez compté sans les Innocents   -   Et j'entends de ma maison sur la terre,   -   Moi, leurs cris de sang à en devenir fou   -   Ces voix qui ne connaissent rien de lourd   -   Et que la boue des routes à l'automne   -   N'a pas épaissie montent   -   Ces cris qui parlent pour la vie   -   Et qui ne demandent pas plus que leur compte   -   Arrivent   -   Que faites-vous alors dans votre charité   -   Pris dans ces tourbillons d'appels.      -   J'ai peur   -      Que vous soyez las de votre peuple   -   Qui vous a trompé que pour lui vous sacrifiez   -   L'autre.

(...)

 

LES INNOCENTS       Pour Cathie.      
   

Les innocents

 

pour retourner au début du site Robert Morel