PIERRE ANDRE BENOIT dit PAB

pierre alain benoit

 

 

LES BIBLIOPHILES ALESIENS - LES LIVRES DU DIMANCHE - PARTOUT REJETE - MA REVUE 6 ET 10 - LES MYSTERES JOYEUX DU ROSAIRE DE MA PREMIERE COMMUNION - PETIT SERMON DU CURE D'ARS

Relation entre Robert Morel et PAB

« Dès 1945 Pierre André Benoit et Robert Morel se rencontrent. D'autres, amis écrivains et peintres, vont participer à leurs projets. D'où pendant cinq ans de ne nombreux échanges épistolaires, des publications de textes en livres et revues, des conférences et des expositions. Ensuite d'autres appels se feront entendre qui leur demanderont d'autres choix.

Le contact s'établit entre Pierre André Benoit et Robert Morel en septembre 1945. Une première lettre, datée du 29 septembre, évoque un ami commun, Maurice Chavardès, auteur de Poème de Barbarie édité la même année par Les Bibliophiles Alésiens. Immédiatement PAB entre en sympathie avec Robert Morel et leur échange de lettres sera permanent jusqu'à la fin de l'année 1949. Puis Pierre André Benoit se liera à d'autres amitiés, Francis Picabia surtout, et éditera désormais ses livres sous le nom de PAB et non plus des Bibliophiles Alésiens. Quand à Robert Morel il quittera définitivement la Maison Cardinale du Bausset du Var pour aller à Paris en compagnie d'Odette Ducarre commencer sa carrière d'éditeur. Dans ces 256 lettres rédigées par Pierre André Benoit, souvent jusqu'à saturation de la page, s'établit un dialogue intime avec Robert Morel. Animés tous deux par le Feu sacré, ils débattent de questions spirituelles et interrogent leurs doutes et leurs actions. Toutes leurs réalisations sont guidées par cette énergie, même si quelquefois les désillusions s'ensuivent qui entraînent des vagues à l'âme, observés et décrits sans abandon. Au fur et à mesure, les lettres s'enrichissent de dessins, de poèmes et calligrammes. »

Extrait de "Antescript", catalogue de la Librairie Nomade

 

Robert Morel parle de P.A.B.

" (...) il convient d'associer, au nom de la même passion et de la diversité qu'elle permet, un autre éditeur, qui est à la fois imprimeur, et qui y consacre la meilleure partie de sa vie: c'est Pierre-André Benoit, plus connu des bibliophiles sous le nom très discret: P.A.B.

P.a.b. est un jongleur. Pourquoi se plaît-il dans les "minuscules"? Faute d'argent, paresse... Qui le sait? L'important est que ses minuscules petits livres soient des paillettes d'or. Ils le sont, et quelle plus grande épreuve y a-t-il pour un mot que d'être isolé, ainsi, dans une page. Je ne connais pas beaucoup de textes qui résistent victorieusement à cette excellente ascèse que leur impose Pab. L'autre part agréable des bijoux typographiques de Pab, c'est qu'ils ne sont jamais prétentieux. Il y a toujours là un je ne sais quoi, dans le faux-titre ou le colophon, qui vous prévient que Pab édite cela pour son plaisir et qu'il n'oublie jamais de s'en amuser un peu. Mais, autre miracle, ces petits riens typographiques, qui ne pourraient être que des pitreries ou des curiosités, obéissent (texte, caractère, mise en page, illustration) à des règles vieilles comme le monde qui leur confèrent ce style classique, réservé aux grands formats et si souvent galvaudé.

Chaque Pab est une trouvaille. Parmi les dernières je vous signale: Le Bain de Paul Valéry, dont le titre fait la planche, et qui fut tiré à 55 exemplaires sur papier bleu d'Auvergne. Oui, non, un poème pensé de Picabia qui dit justement (à 3 exemplaires): "J'ai peut-être rendu / la peinture malade / mais quelle distraction / d'être docteur!...", Point de mire, le plus petit livre sur Mirò (30 x 32 mm! à 35 exemplaires sous couverture bleu roi), Homo poeticus, le plus petit livre illustré par Joan Mirò dans un poème de René Char (65 x 55 mm, à 60 exemplaires). (...)"

Extrait de la Revue La Table Ronde, 1953, p. 185-190

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