EN 1955, à PARIS, ROBERT MOREL FONDE LE "CLUB DU LIVRE CHRETIEN"
C'est suite à la difficulté d'éditer une collection, les Saints de tous les jours, que Morel décide de créer cette nouvelle maison d'édition.
Si les premiers livres (les Saints) s'habillent d'une maquette du Corbusier, les suivants auront la touche de sa compagne, Odette Ducarre. Elle sera la directrice artistique du Club.
Comme son nom l'indique, le contenu des livres est consacré à des thèmes bibliques.
Quelques ouvrages parus au Club du Livre Chrétien
Quelques ouvrages des Editions Robert Morel autour du thème Chrétien
Célébration de l'Auréole , par Womac - Célébration des Anges, par Anne-Marie Corot - Célébration disque: Les Putains, par Léon Herschtritt, selon l'ancien et le nouveau testament - Le Cantique des Cantiques, traduit par Robert Morel - Le diable dans la cathédrale, par l'Abbé Denis Grivot- -Dictionnaire des mystiques et des écrivains spirituel, par Joseph Ducarme - Les églises des monts, par Jean Biès - L'église régulière par François Cali - L'église des ruines par François Cali - Le frère aux vaches, par Serge Bonnet - Introduction à la vie dévote, par François Sales - Marie mère, par Robert Morel - La règle de Saint Benoit, traduction, introdution et notes par dom Antoine Dumas, O.S.B. - Le Trêtre, par Larv Divomlikoff - Ultimes lettres de l'évêque Pierre Cauchon juge de Jeanne par Frère Damien Grégoire - Le combat spirituel, par Lorenzo Scupoli - Histoire d'une vierge noire, par Marcel Letellier, photographie de Christian Ansaldi, La création du monde, par André de Richaud, La douleur, par André de Richaud, adan et ève, par Marie Morel
La carte d'adhérent
En attendant, ici, la liste de tous des livres présentés sur ce site
J'ai reproduit ici quelques lignes de "Le monde religieux dans les projets éditoriaux de Robert Morel" par François Lenell
"Le
"livre religieux" d’inspiration et d’expression chrétiennes
fut pour Robert Morel bien plus qu’un domaine particulier au sein d’une
production éditoriale caractérisée par sa riche variété.
C’est que Robert Morel fut également un écrivain animé
d’une fois ardente. Son premier roman édité – publié
à l’âge de vingt ans en 1942 – a pour titre "L’Annonciateur".
Consacré à Saint Jean-Baptiste, le Précurseur qui annonce
la venue du Christ comme Messie fils de Dieu, le texte véhément
et imprécatoire fait penser à la colère des anciens Prophètes
d’Israël. (…) Les premiers
ouvrages écrits par Robert Morel montrent son attirance pour la
signification parabolique des Evangiles ainsi que pour certains épisodes
apocryphes, non relatés dans les Evangiles (…) la foi naturelle
de Robert Morel, nourrie de sève familière et populaire, l’engagea
dans le projet d’une Vie des Saints mois par mois et jour par jour.
(…) L’intention de ces Vies des saints était de rompre
leurs attaches avec la production mortifère dite de Saint Sulpice,
pour ramener ces figures de dévotion populaire à la vie, en
affirmant leur présence au monde d’aujourd’hui.
( …)
À évoquer les relations de Robert Morel avec le monde religieux,
un mot surgit d’emblée : celui de « passion ». C’est
elle qui a animé son oeuvre d’écrivain et d’éditeur
en quête d’absolu et de sens du Sacré ».
Robert Morel à écrit un feuilleton dans "Témoignage Chrétien", entre le 25 novembre 1949 et le 18 août 1950. Il était illustré par Odette Ducarre. François le joyeux.
ICI, une page spéciale...
J'ai reproduit ici quelques lignes de "Carrière et production d'un éditeur moderne" par Anne Sauvy
"On voit ainsi que la progression de Robert Morel sur la voie de l'édition se fit par un cheminement presque naturel. Ne pensant d'abord qu'à écrire lui-même, il prit un rôle de directeur de collection lorsqu'il forma le projet de réunir une équipe d'auteurs, dont lui-même, pour rédiger les textes de SAINTS DE TOUS LES JOURS, mais il eut en premier lieu le réflexe de s'adresser à un éditeur patenté, Arthaud, pour en assure la publication. L'échec rapide de la tentative lui donna le goût de la reprendre à son compte mais, étant ainsi devenu éditeur de la collection, il commença à tâter du métier et élargit le champ de son activité, d'abord sous le panonceau du Club du Livre Chrétien, puis sous le nom d'Editions Robert Morel, à une date difficile à préciser car les deux entreprises semblent s'être chevauchées, mais en tout cas au début des années 60, approximativement vers 1962."
"Nul doute qu'entouré comme il l'était d'intellectuels et d'artistes dont les conceptions originales ne séduisaient pas nécessairement les éditeurs professionnels - qui eux restent en place justement parce qu'ils sont soucieux d'un certain équilibre économique - Robert Morel n'ait été tenté de se lancer dans une aventure privilégiant des idées et des textes parfois difficiles, sans trop s'inquiéter de quelconques "études de marché". Restait le problème majeur de la diffusion et de la distribution des ouvrages ainsi produits. Une ébauche de solution était trouvée dans la fidélisation d'une clientèle attitrée, que permettait la formule d'un club, avec des ventes par correspondance. Robert Morel comptait aussi sur l'élargissement de sa clientèle d'amis, et d'amis d'amis."
J'ai reproduit ici, quelques lignes écrites par Robert Morel, pour « Histoire d’une vierge noire » de Marcel Letellier
«
En appelant à mon aide, il y huit ans, un matin, Notre Dame du Romigier,
j’ignorais que son premier miracle identifié était survenu
en quelque sorte dans ma famille. Le premier miracle que l’histoire
attribue à cette image de bois, la plus ancienne vierge noire de France,
fut au bénéfice de Magdeleine Morel. Je l’ai appris après.
Quand un matin de juillet, par hasard, entrant dans cette vieille église,
noire et déserte, opposée au(x) soleil(s) extérieur(s),
pour réciter un morceau de prière, comme cela m’arrive
souvent quand je me sens vraiment débarrassé du monde visible
– ni accompagné, ni suivi - ; j‘ignorais qu’elle
était là.
Elle était là, côté gauche. La lumière lui
venait d’en-dessus. Je suis monté, avec ma pauvre petite prière
usagée, que le Concile n’arrivera pas à me faire échanger,
jusque devant elle. Je lui ai parlé. Il n’y avait personne. Je
n’ai jamais rencontré personne dans cette église.
Et, parce que cette Notre Dame de Dieu ne ressemblait à rien de ce
qu’on pouvait imaginer, avec ce sourire qui remonte jusqu’à
l’origine d’Eve, avec cette hardiesse dans le port de Jésus,
avec cette tendresse conjuguée à une noblesse que depuis longtemps
les femmes ont perdue, oui, c’est vrai, je me suis senti obligé
de lui parler plus longtemps que d’habitude, et de déposer à
ses pieds tout mon fardeau. Je ne sais pas si vous avez déjà
connu ce bonheur d’être, un moment, déchargé du
poids du monde. Je vous le souhaite. Toute la jeunesse, toute l’espérance,
toute la foi, toute la résurrection, tout le soleil, tout le paradis
reprennent le dessus. On peut à nouveau, comme après avoir reçu
un sacrement, soulever des montagnes.
Dans mon fardeau, il y avait la santé désespérée
de quelqu’un qui m’était proche et qui n’avait plus
que quelques mois à vivre. J’ai prié Notre Dame d’apporter
remède là où là médecine était impuissante.
Et, parce qu’en échange c’est bien tout ce que je pouvais
lui offrir de meilleur, venant de moi, j’ai fait vœu à Notre
Dame du Romigier de publier un livre sur elle.
La preuve est faite. La guérison fut immédiate, Huit ans ce
cela.
Mieux, j’ai reçu, un jour d’octobre, de M. Marcel Letellier
que je ne connaissais pas, le manuscrit de ce livre que je ne lui avais jamais
demandé. Notre Dame du Romigier me poussait du coude, et me réclamait
son dû !
Dans une époque qui ne croit plus aux miracles, et dans une Eglise
qui a mauvaise conscience, qui a perdu l’heure, et qui a honte des miracles,
je n’allais tout de même pas cacher cet ex-voto sous ma veste.
Je publie donc ce livre, en disant pourquoi. Et je l’offre à
la vierge noire, qui peut tout, en lui disant merci. »
Robert Morel a traduit le Cantique des Cantiques. Un extrait du texte est reproduit sur un site, dans un cycle de soixante-dix-neuf tableaux inspirés par le texte biblique.
deux images, peut-être plus anciennes que le club du livre chrétien, qui témoignent de sa foi
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Une lettre du Vatican pour le directeur du Club du Livre Chrétien